«DANSER ENCORE » HK Angers 8 mai 2021
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- Опубликовано: 9 ноя 2024
- #artiste, #communicationnonviolente
Il s'appelle Kaddour Hadadi, ou HK quand il est sur scène.
Il est né à Roubaix, en France, en 1976 et se définit comme un "saltimbanque citoyen du monde".
Si son nom ne vous dit peut-être rien, son air Danser encore vous a probablement déjà traversé l'oreille, en particulier si vous traînez sur les réseaux sociaux.
"Cette chanson nous a dépassé très vite, raconte son interprète. On venait de la sortir à peine depuis 48 heures qu'elle faisait déjà plus d'un million de vues. Les gens nous demandaient les partitions. Au bout de trois ou quatre jours, on commençait à recevoir des vidéos de gens qui la reprenaient. Elle ne nous appartient plus, c'est clair!"
Et c'est tant mieux pour l'artiste.
La chanson est téléchargeable gratuitement. Elle était destinée à être échangée dans un contexte inclusif, ni raciste ni violent ni politisé.
"On est des musiciens. C'est notre métier de faire de la musique, de vendre des CDs, de faire des spectacles mais il faut qu'il y ait une part de ce que l'on fait qui puisse sortir du secteur marchand."
Car c'est bien ce que reprochent l'artiste et tous les interprètes de cette chanson : une gestion de la crise sanitaire axée sur la consommation.
C'est ainsi que cette chanson est née :
un cri du cœur écrit en une soirée.
"En France, au moment du second confinement fin octobre, il a été posé sur la table le fait qu'il y avait des gens qui étaient 'non-essentiel'. Le mot était lancé. Nous, les artistes, on en faisait partie. On a pris ça à la fois comme une insulte mais aussi comme une frustration de ne pas pouvoir faire notre métier, qui est aussi notre passion et qui est aussi notre rôle dans la société… et pendant cette épidémie."
Une insulte mais aussi une frustration de ne pas pouvoir faire notre métier
Une chanson imaginée dans le contexte français, encore un peu plus strict que le nôtre vis-à-vis de la culture puisque les librairies ont été fermées quand les nôtres sont restées ouvertes, que les musées étaient interdits quand nous réservions pour des expositions.
"C'est là où il y a eu cette première incompréhension, répond le Français. On peut s'entasser dans les transports en commun, dans les centres commerciaux, on peut aller faire les soldes. Mais aller au cinéma, sur une terrasse ou dans un musée, c'était dangereux, on ne pouvait pas comprendre ça."
Voilà pourquoi des citoyens se sont rassemblés pour danser encore jusqu'en Italie lors d'une commémoration sur la fin du fascisme dans le pays ou encore au Portugal pour l'anniversaire de la révolution des œillets.
Belle écoute!
Prenez soin de vous et de vos proches!
Vincent